Nous poursuivons notre série de concerts Printempo avec cette fois-ci la présentation d’œuvres originales du compositeur Tom Gurin, boursier Fulbright-Harriet Hale Woolley en résidence à la FEU. En collaboration avec plusieurs artistes en résidence et invités, incluant des membres de l’Ensemble Calliopée ou encore Jenny Maclay, alumna de la FEU, il vous présente un projet immersif qui permet au public d’être également acteur du spectacle auquel il assiste.
Ce concert explorera deux concepts qui m’ont guidé lors de mon travail à Paris : l’espace et l’interaction. Des questions telles que “Où allons-nous jouer ?” et “Comment allons-nous interagir avec le public ?” ont été au cœur de la création musicale au temps de la pandémie. Ces questions resteront probablement essentielles pour les compositeurs et les interprètes à l’avenir.
Ces nouvelles compositions exploreront le rôle de l’espace en examinant la musique de concert traditionnelle (comme un quatuor à cordes) en juxtaposition avec des environnements sonores de l’espace publics — cloches d’église, bruits du métro, etc. Dans trois des pièces, des “enregistrements de terrain” provenant d’espaces publics influenceront directement le résultat musical.
Lorsque les événements programmés pendant la pandémie ne pouvaient pas avoir lieu dans des salles de concert ou dans des espaces publics, ils se déroulaient souvent en ligne. L’interactivité était largement absente de ces expériences. Pour remédier à cela, à la fin du concert, j’inviterai le public à participer à la pièce finale et à l’interpréter ensemble.
Toute la musique que vous entendrez ce soir a été écrite en 2021 et 2022. C’est une réflexion sur le rôle de l’espace et du cadrage dans la musique, ainsi qu’une recherche de nouveaux outils pour l’interaction avec le public. — Tom Gurin
Informations pratiques
Date : 31 Mai | Horaire : 19h00 | Evénement Facebook
COVID : Le port du masque n’est plus obligatoire, mais reste recommandé. Nous vous remercions d’utiliser le gel hydroalcoolique mis à votre disposition.
Programme
Thomas Gurin (1995)
Rhythmes Verticaux (quatuor à cordes)
Dhyani Heath, violon
Riana Heath, violon
Karine Lethiec, alto
Albert Kuchinski, violoncelle
Thomas Gurin
Sorores (duo pour violon)
Dhyani Heath, violon
Riana Heath, violon
Susila Heath, violon
Thomas Gurin
Not Open
Jenny Maclay, clarinette
Thomas Gurin
Could Mortal Lip Divine (voice and electronics)
Sarah Grace Graves, soprano
Thomas Gurin
Mouvement Social (piano and electronics)
Edgar Jaber, piano
Thomas Gurin
Bas-Relief (interactive electronics and projection)
Owen Moran, projection
Artistes en résidence
Tom Gurin est un compositeur bénéficiaire de la bourse Fullbright Harriet Hale Woolley pour l’année académique 2021-2022. Il est diplômé de Yale University avec les Honneurs en composition et il a reçu the Paul H. and Brigitte P. Fry Award pour son excellence. Sa musique a été présentée au highSCORE New Music Festival à Pavie en Italie, au Imani Winds Chamber Music Festival de la Mannes School of Music à New York, au Conservatoire Royal d’Anvers, entre autres. Le National Youth Orchestra de Chine, l’Orchestre Symphonique de Yale et d’autres ensembles ont joué ses compositions en avant-première. Ancien membre de la Belgian American Educational Foundation, il a obtenu un diplôme de l’École royale de Carillon belge. Parmi ses récompenses récentes, on peut citer des avant-premières par la Sonus Foundation à Budapest, des Campanae Lovanienses à Louvain et de la Guilde des Carillonneurs en Amérique du Nord. Cette dernière lui a décerné le Johan Franco Composition Award 2021. Il étudie actuellement à l’École Normale de Musique de Paris en composition.
Aron Frank est un compositeur de musique classique et de musique de film récompensé à plusieurs reprises, ainsi qu’un violoniste et professeur de musique. Diplômé de l’Indiana University Jacobs School of Music, il a étudié la composition avec Claude Baker, Sven-David Sandström, Aron Travers, Don Freund et P. Q. Phan, l’écriture de musique de film avec Larry Groupé et le violon avec Federico Agostini. Les films pour lesquels il a composé sont projetés au Montclair Film Festival dans le New Jersey (Prix du Jury) et à l’Independent’s ”Project Involove” à Los Angeles. Ses compositions ont été jouées aux États-Unis, en Amérique Latine et en Europe, au Tanglewood Music Institute, Bowdoin International Music Festival, Cleveland Institute of Music, Indiana University, et à la Music Educators National Conference, entre autres. Aron reçoit la bourse Harriet Hale Woolley et est artiste résident à la Fondation des États-Unis pour l’année académique 2021-2022, année durant laquelle il a préparé l’obtention du Diplôme Supérieur en composition et composition de musique de film à l’École Normale de Musique de Paris Alfred Cortot.
Sarah Grace Graves est une compositrice et chanteuse de musique expérimentale vivant à Paris. Sa musique contextualise la voix et l’instrument dans le paysage interne de l’interprète : émotions, sensations physiques et mémoire des sens. En mars 2021, son récital vocal expérimental Songs from the Chalet est sorti dans le cadre de la série de concerts Young Performers on Digital Stage de l’Ensemble Divertimento. Graves y interprète ses propres compositions ainsi que des sélections de la série Mouthpiece d’Erin Gee et de Canti del Capricorno de Giacinto Scelsi. Elle a participé à de nombreux festivals, notamment Voix Nouvelles Academy au Royaumont, Northwestern University New Music Conference, Westben Performer-Composer Residency, IlSuono Contemporary Music Week, Nief-Norf Summer Festival, et Estalagem da Ponta do Sol Residency for contemporary music and electronics. Elle interprète Stimmung de Karlheinz Stockhausen avec l’ensemble vocal contemporain italien Fragmente et est membre fondateur de Mockingbird and Magpie, un duo expérimental voix/violoncelle avec le compositeur et violoncelliste torontois Cory Harper-Latkovich. Sarah Grace est titulaire d’un Master of Arts en composition de UC Berkeley et d’un Bachelor of Music en composition de Rice University. De 2021 à 2022, Sarah Grace a été boursière Harriet Hale Woolley à la Fondation des États-Unis à Paris. Elle a étudié le chant avec Nicholas Isherwood.
Née en 1994 à New York, la violoniste Javanaise-Américaine Dhyani Heath débute le piano à 3 ans. A 7 ans, elle apprend le violon avec Sylveline Bourion et Pavel Feldman à Montréal (Canada). Soliste en 2017 de l’American Romantic Orchestra, elle a été invitée à de nombreux festivals tels que le Norfolk Music Festival, Music Academy of the West, Encuentro de Música de Santandar et au Festival de Musique de Fontainebleau. Boursière du Stephen and Denis Adams Scholarship, du Phipps White Scholarship et du prix Broadus Erle, elle a poursuivi ses études au Mozarteum Salzburg (Autriche) avec le professeur Igor Ozim et au Yale School of Music (États-Unis) avec le professeur Hyo Kang. Reçue au Conservatoire de Paris (CNSMDP) en 2018, elle poursuit actuellement ses études en 3ème Cycle DAI sous la conduite du professeur Michaël Hentz. En 2021-2022 elle est également artiste en résidence à la Fondation des États-Unis grâce à la bourse Harriet Hale Woolley.
Né à Boston et élevé à Bucarest, Edgar Jaber termine actuellement un master en mathématiques et ingénierie à CentraleSupélec/Université Paris-Saclay.
Il est un élève des pianistes roumains Toma Popovici et Viorica Rădoi à l’Université nationale de musique de Bucarest. Son répertoire se concentre principalement sur les compositeurs allemands classiques et romantiques ainsi que sur le modernisme du début du XXe siècle.
Owen Moran est un historien d’art et cinéaste originaire de Milwaukee, dans le Wisconsin. Il travaille aujourd’hui en tant qu’artiste interdisciplinaire et enseignant. Les pratiques artistiques et éducatives de Moran coexistent dans la création d’espaces alternatifs pour se rassembler et s’engager les uns avec les autres par le biais d’installations audiovisuelles et de performances. Grâce à ces procédés, son travail interroge la place des machines et de la technologie dans des contextes écologiques et biologiques. Il étudie actuellement les Transdisciplinary New Media au Paris College of Art.
Artistes invité·es
Eucharis Strings, un ensemble dédié à la musique de chambre internationale, fondé en 2020 par les sœurs Javanaises-Américaines Dhyani, Riana et Susila Heath. En tant que trio, elles ont récemment commandé une pièce intitulée Sorores au compositeur américain Tom Gurin, et interprètent également leurs propres compositions. Étudiantes de la Yale School of Music, du Conservatoire de Paris et de l’Université Mozarteum, ces jeunes femmes talentueuses se sont produites ensemble à travers l’Europe, le Canada et les États-Unis.
Invitées à se produire dans divers festivals tels que le Taos Chamber Music Festival, Mit Musik Miteinander de l’Académie Kronberg, Music Academy of the West, Norfolk Festival, Enquentro Santandar et à Fontainebleau, elles ont collaboré avec l’Ensemble Calliopée et ont été coachées par des membres du Vienna Piano Trio, du Minetti Quartett, du Kuss Quartet, du Quatuor Mosaïques, du Quatuor Hagen, ainsi que par le Quatuor Modigliani et le Quatuor Ebène, à l’Institut de musique de chambre Sándor Vegh.
Susila Heath est une violoniste javanaise-américaine exceptionnelle avec un répertoire solo et de musique de chambre. Née aux États-Unis en 1999, elle a reçu ses premières leçons de violon à l’âge de sept ans avec Pavel Feldman, diplômé du Conservatoire de Moscou. À onze ans, elle s’installe en Europe pour étudier dans la prestigieuse Universität Mozarteum de Salzbourg. Elle y poursuit actuellement un baccalauréat en arts en interprétation de violon avec le professeur Harald Herzl. Chambriste passionnée, elle a étudié à l’Institut de musique de chambre Sándor Végh avec Thomas Riebl, des membres du Quatuor Minetti et du Quatuor Hagen. Avec ses sœurs Dhyani et Riana Heath, elle a fondé l’Eucharis Strings, un ensemble dédié à l’interprétation d’œuvres de compositeurs du monde Entier. Elle a gagné de nombreux premier prix aux Concours National, et a reçu le premier prix au concours international Grand Prize Virtuoso, qui lui a permis de jouer au Royal Albert Hall. Elle a donné des spectacles publics dans toute l’Europe et en Amérique du Nord. Pendant l’année 2021/22 elle fait partie du programme ERASMUS durant laquelle elle a l’opportunité d’étudier avec le Pr. Michaël Hentz au CNSMDP.
Karine Lethiec est aujourd’hui reconnue pour son exigence et son ouverture artistique qui lui donnent une place de choix parmi les musiciens recherchés, notamment pour son expertise en matière de musique de chambre et sa conception de programmes interdisciplinaires. Diplômée en violon, alto et musique de chambre des conservatoires supérieurs de Lyon, Paris, Genève et Berne; elle est lauréate du Concours International Tertis et de la Fondation Banque Populaire. Elle enseigne l’alto au Conservatoire de la Ville de Paris (Paris 8). Ses voyages musicaux l’ont conduite dans des salles et festivals prestigieux de Paris à Tokyo, et de Mozart (intégrale des quintettes de Mozart en disque avec le quatuor Stradivari) à la création contemporaine (plus d’une centaine de créations). Karine Lethiec défend la création musicale en commandant et interprétant des œuvres de Betsy Jolas, Thierry Pécou, Philippe Schoeler, Benoît Menut, Philippe Hersant, Graciane Finzi (CD Monographique paru chez ARION en novembre 2021). Elle a enregistré́ le concerto Astrophonia de Kryštof Mařatka avec l’Orchestre philharmonique de Radio-France (France Musique) et le Talich Chamber Orchestra (Arion).
Par ailleurs, elle est très impliquée dans la démocratisation de la musique par la médiation et l’éducation artistique adaptée à tous les publics. Directrice artistique et altiste de l’Ensemble Calliopée depuis 1999, elle propose une programmation qui favorise des projets interdisciplinaires dans le domaine tels que les Beaux-Arts, l’Histoire, l’Archéologie et la Science. Avec son ami l’astrophysicien Hubert Reeves, elle a conçu et interprété des spectacles comme Cosmophonies ou Mozart et les étoiles qui allient Musique, Astronomie, Nature et protection de la planète, des créations disponibles sur YouTube en version audiovisuelle.
L’artiste-clinicienne Vandoren Dr.Jenny Maclay mène une carrière diversifiée en tant que clarinette soliste, récitaliste, musicienne d’orchestre, chambriste, pédagogue et blogueuse. En 2021, elle a été instructrice invitée de clarinette à l’Université de Brandon (Canada) et a été chargée de cours de clarinette à l’Iowa State University en 2020. En ligne, elle est connue sous le nom de Jenny Clarinet, grâce à son blog populaire éponyme Jenny Clarinet et elle est également responsable de la gestion des réseaux sociaux pour l’Association internationale de clarinette. En plus d’enseigner et de jouer, Jenny s’intéresse aux voyages et à la recherche sur les cultures de la clarinette à travers le monde. À ce jour, elle a visité et joué dans plus de 30 pays, et elle aime rencontrer d’autres clarinettistes lors de ses voyages. Récemment, Jenny a été sélectionnée par le Conseil des artistes féroïens comme artiste en résidence à Tjørnuvík, aux îles Féroé, où elle a interprété et promu des compositions pour clarinette de compositeurs féroïens. Elle a également été nommée artiste en résidence Niederösterreich, où elle étudiera les compositions pour clarinette d’Ernst Krenek et de sa femme Gladys Nordenstrom lors de sa résidence en Autriche en 2022. Jenny Maclay est une alumni de la FEU, ancienne boursière Harriet Hale Woolley 2015-16.