Double Change et la Fondation des États-Unis vous invitent mercredi 15 mars à une conférence et lecture avec Barrett WATTEN. A 18h30, l’événement débutera avec la conférence en anglais de Barrett WATTEN “Poetics as Value Thinking: Transvaluations of Language Writing” (Discutante: Hélène AJI) suivie d’une lecture bilingue à 19h30 de Barrett WATTEN et Véronique PITTOLO. Cet événement est organisé par Hélène Aji et Abigail Lang avec le soutien de l’université Paris-Diderot (LARCA), de l’université Paris-Nanterre (CREA) et de l’Ecole Normale Supérieure.
Double Change est un projet évolutif qui milite en faveur de la poésie américaine et française dite expérimentale. À sa création en 2000, l’association Double Change institue une série de lectures bilingues à Paris. Occasion de croisements, de confrontation et de traduction, ces échanges transatlantiques sont filmés depuis 2004 pour constituer une archive. Une revue bilingue en ligne est consacrée à la traduction comme objet et moyen de réflexion. Certaines opérations sont menées en partenariat avec des centres de poésie, des universités, des éditeurs et Tamaas.
Biographies des intervenants
Poète et critique, Barrett Watten est un membre fondateur du mouvement Language. Il est l’auteur de Frame: 1971–1990, Progress/Under Erasure, Bad History, et poursuit actuellement la composition de Zone. Une traduction par Martin Richet de Plasma / Parallèles / « X » est disponible en français au Quartanier. De 1982 à 1998, Barrett Watten a dirigé la revue critique Poetics Journal avec Lyn Hejinian dont rend compte le volume A Guide to Poetics Journal: Writing in the Expanded Field, 1982–1998 (dir. Hejinian et Watten, Wesleyan 2012). Il est l’auteur de trois volumes d’essais critiques : Total Syntax (Illinois, 1985), The Constructivist Moment: From Material Text to Cultural Poetics (Wesleyan, 2003) et tout récemment de Questions of Poetics. Language Writing and Consequences (Iowa, 2016). Avec Carrie Noland, il a dirigé le volume Diasporic Avant-Gardes: Experimental Poetics and Cultural Displacement (Palgrave, 2009). Il a coordonné et publié un projet d’autobiographie collective en dix volumes composé par dix membres du mouvement Language : The Grand Piano. An Experiment in Collective Autobiography San Francisco 1975–80 (Mode A, 2007-2010). Barrett Watten est professeur à Wayne State University à Detroit.
Véronique Pittolo se situe dans une écriture hybride, entre poésie et prose, dont l’unité est la phrase, le vers remodelé vers une possibilité narrative ou l’énoncé qui lui permet d’associer réflexion critique et enchantement poétique. Elle revisite le patrimoine commun pour réveiller les souvenirs du lecteurs, réactiver des bribes de ces fictions «éteintes», déplier les mythes pour les replier autrement : Hélène de Troie, Shreck, le petit chaperon rouge, Gary Cooper… Elle considère ses propres textes comme une matière vivante à réactiver, lors de lectures publiques, par exemple. Elle est l’auteur d’une quinzaine de livres, la plupart parus aux éditions de l’Attente et chez Al Dante et de plusieurs projets multimédias. En 2012, Toute Résurrection commence par les pieds se présentait comme un recueil de poèmes critiques interrogeant la place du féminin dans l’art occidental de la Renaissance au XXème siècle. En 2014, Une jeune fille dans tout le royaume proposait trois contes contemporains qui fustigeaient les clichés d’une certaine éducation bourgeoise, catholique et policée. Monomère & Maxiplace est à paraître aux éditions de l’Attente en 2017.