La Fondation des États-Unis (FEU) est heureuse de présenter l’exposition How to Capture Flow de Taylor Smith, ancienne résidente et boursière Harriet Hale Woolley (2017-2018), qui ouvrira le 9 janvier dans le cadre d’Art-Hop-Polis (19h-20h30). L’exposition sera ouverte du 9 au 31 janvier.
L’exposition How to Capture Flow présente les œuvres les plus conséquentes, en parallèle avec les processus qui les ont créés, au cours de la résidence artistique de trois ans de Taylor Smith à la FEU. Comprenant deux ans d’un master en médiation culturelle à l’École du Louvre, suivis par un an en tant que boursière Harriet Hale Woolley, cette résidence à la FEU était une période privilégiée et prolifique pour l’évolution à la fois matérielle et conceptuelle de son œuvre. Le titre de l’exposition, How to Capture Flow décrit ainsi la poursuite infinie d’un sens à la fois visuel et conceptuel de flow que Taylor cherche sans cesse à capturer, puis à manipuler à travers son travail de recherche et de création. Ces « captations » de flow s’expriment à travers divers médias : peinture, procédés alternatifs photographiques (cyanotype, anthotype, tirage chlorophylle, gomme bichromatée…), empreinte (photogravure, lithographie offset, monotype…), et collage des objets naturels et synthétiques collectionnés (feuilles, écorces, pierres, coquillages…). Après sa dernière exposition personnelle à la FEU, intitulée Symbiosis, Taylor a depuis précisé ses recherches, afin d’étudier un type de flow particulier : celui de la morphogénèse. Selon ses origines dans l’embryologie (Wilhelm Roux, 1894), la morphogénèse est définie comme le processus biologique qui génère le développement formel d’un organisme à travers la différentiation cellulaire, selon son propre blueprint (ou schéma) génétique préexistant. Cependant, le terme est actuellement utilisé de manière beaucoup plus large, à travers une variété de disciplines. À partir de ses origines grecques comme simplement « le début de la forme », le terme est compris au sein de la production artistique de Taylor comme le développement des formes et structures de l’environnement naturel et du monde humain, dont la séparation augmente avec les préoccupations synthétiques de l’humain. « Morphogénèse » inclut ainsi des processus de formation des réseaux neuronaux, la géométrie fractale observée dans la croissance des arbres, et même les processus géomorphologiques qui forment les paysages terrestres (érosion, téctogénèse…), sur lesquels les humains ont un impact de plus en plus conséquent, comme par exemple la formation des reliefs des montagnes et côtes de la Terre. À travers la collecte, la superposition, la juxtaposition, l’empreinte et enfin la manipulation des traces laissées par ces processus morphogénétiques (motifs des feuilles tropicales, coquillages, images microscopiques, neurones, minéraux…) et grâce aux collaborations avec plusieurs scientifiques de l’Institut de Biologie de l’École Normale Supérieure, du Jardin des plantes, et également du photographe aérien environnementaliste J Henry Fair, Taylor recadre et remet en question sa propre relation, en tant qu’humaine et artiste, à ces processus morphogénétiques. Par extension, elle interroge le conflit perpétuel entre nature et culture, et le désir insatiable des humains de parfaire leurs environnements biologiques internes et externes.
Autour de l’artiste
Taylor Smith, née en 1993 à Rochester, New York, a obtenu un B.F.A en peinture et un B.A en histoire de l’art de l’Université de Boston en 2015, avant de compléter une maîtrise en médiation culturelle à l’École du Louvre de Paris en 2017. Elle a ensuite reçu la bourse Harriet Hale Woolley de la Fondation des États-Unis à Paris, promotion 2017-2018. Taylor a participé à plusieurs expositions collectives et individuelles, principalement à Paris et à Boston, en plus d’un projet de peinture murale et d’une résidence à l’Asociación Atlas pour l’écotourisme à Las Palmas de Gran Canaria, en Espagne. Par la manipulation des processus morphogénétiques naturels et artificiels et des matériaux organiques et synthétiques, elle explore le conflit perpétuel entre la nature et la production culturelle, s’adressant au désir insatiable de l’homme de «parfaire» son environnement.
Horaires d’ouverture
Du lundi au vendredi de 10h à 12h30 et 14h30 à 18h. Visite le soir ou weekend sur rendez-vous : communication@feusa.org
Le vernissage aura lieu le mercredi 9 janvier à partir de 19h dans le cadre d’Art-Hop-Polis, le art hopping de la Cité internationale. Découvrez prochainement le programme détaillé sur Citéscope et suivez-nous également sur notre page Facebook.