La FEU est ravie d’accueillir l’exposition Le quilt amish ou l’art de l’économie de la collection de Jacques Légeret, qui ouvrira le 5 décembre dans le cadre d’Art-Hop-Polis ! L’exposition sera ouverte du 6 au 21 décembre.
En ce début de 21e siècle, au cœur de l’Amérique technologique, les Amish vivent encore selon des règles religieuses établies au 17è siècle en Europe. En conséquence, ils refusent certains “ bienfaits ” du monde moderne : électricité publique, voiture, radio, TV, etc. Aujourd’hui encore, leur langue maternelle est un vieux suisse-allemand, mâtiné d’alsacien, les Amish étant originaires des cantons de Zurich et Berne. Leur mode de vie strict a débouché, transcendant des règles parfois rigides, sur un jaillissement de lumière et de couleurs : le quilt amish (patchwork surpiqué servant à l’origine de couverture) est devenu aux USA un art majeur de la décoration. Le triangle, le carré et le losange sont répétés inlassablement de concert avec les couleurs des chutes de tissus des habits amish si caractéristiques. Transcendant les règles austères des communautés de « Plain people » les femmes amish ont su, à partir d’un objet purement utilitaire, créer parfois de véritables œuvres d’art. Outre un surpiquage souvent très élaboré – véritable signature manuelle – ce qui caractérise un quilt amish est la création de lumière à partir de couleurs souvent très sombres, ces mêmes couleurs que l’on retrouve dans les habits qui, aujourd’hui encore, sont entièrement confectionnés à la maison suivant certaines règles établies au 17e siècle ! S’ils n’ont pas inventé l’art du patchwork, les Amish par contre ont développé d’une manière exemplaire « l’art de la récupération ». Utiliser chaque petite chute de tissus correspond parfaitement à leur mode de vie fait de modestie, d’austérité et d’absence de compétition. A l’aide de quilts glanés dans des familles amish de Pennsylvanie, Ohio et Indiana Jacques et Catherine Légeret illustreront cet « art de l’économie » si caractéristique des quilts amish. Refusant l’usage de la force et de la compétition, faisant un choix sélectif de la technologie moderne, les Amish forment une société « exotique ». À cet égard, leurs quilts, à la fois si traditionnels et si modernes, sont le reflet culturel d’une société qui nous interpelle. – Jacques Légeret, octobre 2018
Le collectionneur
Journaliste suisse, Jacques Légeret a été « adopté » en 1986, ainsi que sa femme et leur fils David par une famille du Vieil Ordre Amish de Pennsylvanie. A l’occasion de nombreux voyages, il a vécu environ 24 mois dans des familles amish de Pennsylvanie et d’Indiana. C’est ainsi qu’il a souvent eu accès aux « coffres à espoir » dans lesquels les femmes rangent leurs quilts de mariage. La plupart des quilts exposés proviennent de familles amish et mennonites que le collectionneur et sa femme connaissent personnellement. Jacques est l’auteur de trois livres sur les Amish – et leurs quilts.
Horaires d’ouverture
Du lundi au vendredi de 10h à 12h30 et 14h30 à 18h. Fermeture exceptionnelle : vendredi 21 à 12h30 (pas de réouverture à 14h30) Visite le soir ou weekend sur rendez-vous : communication@feusa.org
Le vernissage aura lieu le mercredi 5 décembre à partir de 19h dans le cadre d’Art-Hop-Polis, le art hopping de la Cité. Découvrez le programme détaillé sur Citéscope.
Visites guidées
Visites guidées autour du thème “Ordre et Beauté” avec Géraldine Chouard, Professeure de civilisation américaine à l’Université Paris-Dauphine et Charles-Edouard De Broin, Collectionneur :
- Jeudi 13 décembre à 14h30
- Dimanche 16 décembre à 18h15 après le Rendez-vous Musical #49