Le temps des restitutions des œuvres spoliées | Hors-les-murs à Antibes

Suite à la conférence sur la restitution de Madeleine Pénitente, le 1er février 2024, la Fondation des États-Unis vous invite à un événement exceptionnel « hors-les-murs » le 29 juin en lien avec la Ville d’Antibes, à la Villa Eilenroc. Cet événement propose un regard transdisciplinaire sur l’actualité des restitutions d’œuvres spoliées pendant la Seconde Guerre Mondiale ainsi que durant la période coloniale en Afrique. La question de la justice est au cœur de ces débats, tout comme le rôle crucial des performances artistiques.

Concert

Les musiciens de la FEU ont conçu un concert unique sur le thème de « La restitution, une œuvre de justice et d’humanité ».

Panel d’experts

Des experts partageront leurs connaissances et perspectives sur les différents aspects des restitutions, abordant les enjeux historiques et éthiques. Les sujets abordés incluront les questions juridiques internationales en cours et le rôle de la performance artistique en tant qu’activisme politique.

Partenariat

Soutenue par la ville d’Antibes, la Fondation des États-Unis sera accueilli à la Villa Eilenroc. Ce cadre propice en bord de mer accueille régulièrement des expositions d’art, des concerts ainsi que des galas. La Villa Eilenroc convient également aux événements culturels et diplomatiques en raison de son cadre paisible.

Informations pratiques

Date Samedi 29 juin | Horaire 17h | Événement Facebook

Communiqué de presse

Dossier de presse

À propos du panel d’experts

David Zivie est haut fonctionnaire au ministère de la Culture. Titulaire d’une maîtrise d’histoire contemporaine, diplômé de Sciences Po, ancien élève de l’Ecole nationale d’administration, il a notamment été directeur général adjoint de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale (2012-2015) et conseiller chargé du patrimoine et de l’architecture au cabinet des ministres de la Culture Fleur Pellerin et Audrey Azoulay (2015-2017). Auteur en 2018 d’un rapport sur la réparation des spoliations de biens culturels, « Des traces subsistent dans des registres… » Biens culturels spoliés pendant la Seconde Guerre mondiale : une ambition pour rechercher, retrouver, restituer et expliquer, il est, depuis mai 2019, responsable de la Mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945 du ministère de la Culture. La Mission est chargée de coordonner et d’animer la politique publique de réparation des spoliations de biens culturels entre 1933 et 1945 et d’instruire les dossiers individuels de restitution des œuvres spoliées, notamment les œuvres encore présentes aujourd’hui dans les institutions publiques, et les dossiers d’indemnisation des œuvres spoliées disparues.

Raymond Dowd a plaidé, en tant que partenaire du cabinet d’avocats Dunnington Bartholow & Miller LLP à New York, pour des décisions majeures à la Surrogate’s Court et à la Cour d’appel de New York, entre autre pour l’affaire portant sur le patrimoine de Doris Duke et sur la récupération d’une ancienne tablette assyrienne pour le musée Pergamon de Berlin. Professeur adjoint à la Fordham Law School, M. Dowd siège au conseil d’administration du National Arts Club. Il a cofondé l’institut annuel Art Litigation and Dispute Resolution Institute de la New York County Lawyers’ Association et a travaillé en tant que conseiller général de la Federal Bar Association. Il est l’auteur du Copyright Litigation Handbook (qui en est à sa 16e édition). Ces dernières années, M. Dowd est parvenu à recouvrir quelques œuvres d’art d’Egon Schiele afin de les remettre aux héritiers de Fritz Grünbaum, célèbre artiste de cabaret juif assassiné par les nazis dans le camp de concentration de Dachau. M. Dowd a récemment représenté les héritiers de Heinrich Rieger, dentiste d’Egon Schiele, dans un procès portant sur le Portrait of the Artist’s Wife. M. Dowd donne souvent des conférences, notamment en tant que professeur invité à la faculté de droit de Paris I Sorbonne en 2024.

Julie Peghini est anthropologue et réalisatrice, maître de conférences à l’université Paris 8, membre du CEMTI et directrice de la Fondation Lucien Paye à la Cité internationale universitaire de Paris. Elle travaille sur les rapports entre les arts et le politique dans les Afriques et l’océan Indien (elle est l’auteur du livre Ile rêvée, île réelle : le multiculturalisme à lîle Maurice, 2016). Insurrection du verbe aimer (2019), autour de la poésie et de l’héritage contemporain de l’écrivain Sony Labou Tansi, est son premier long métrage documentaire. Elle travaille sur la performance dans les Afriques et s’intéresse notamment à la manière dont la performance et la création artistique occupe une place centrale dans les débats autour de la restitution et des retours, en interrogeant la violence des spoliations coloniales et les devenirs des retours. ​

Programme musical

Partie I

J.S. Bach (1685-1750)
Prelude and Fugue in B Flat Major, Prelude and Fugue in b flat minor
Ian Tomaz, piano

Partie II

Jules Massenet (1842-1912)
Meditation
Aron Frank, violon, Ian Tomaz, piano

John Williams (1932-)
Theme from Schindler’s List
Aron Frank, violon, Ian Tomaz, piano

Gabriel Fauré (1845-1924)
Après un Rêve
Aron Frank, violon, Ian Tomaz, piano

Partie III

Claude Debussy (1862-1918)
Ondine
Ian Tomaz, piano

Maurice Ravel (1875-1937)
Ondine
Ian Tomaz, piano

Partie IV

Darius Milhaud (1892-1974)
Saudades do Brasil
Ian Tomaz, piano

Claude Debussy (1862-1918)
La Fille aux Cheveux de Lin
Aron Frank, violon, Ian Tomaz, piano
Feu d’Artifice
Ian Tomaz, piano

À propos des musiciens

Aron Frank est un compositeur, chef d’orchestre et violoniste primé d’origine Américaine et Colombienne. Récemment lauréat de la Cité internationale des arts à Paris, Aron a obtenu sa licence et sa maîtrise de musique à l’Indiana University – Jacobs School of Music. Ancien boursier Harriet Hale Woolley, il a été accueilli en tant qu’artiste à la Fondation des États-Unis pour l’année académique 2021-22. Il a étudié à l’École normale de musique de Paris et aux Écoles d’art américaines de Fontainebleau, où il a obtenu le prix Ravel de composition. Composant pour des musiques de films, des ensembles et des solistes, ses œuvres ont été présentées au festival du film de Montclair (prix du jury), au Project Involve et sur les scènes des États-Unis, d’Amérique latine et d’Europe. Aron est actuellement chef d’orchestre des orchestres de jeunes du programme Harmony à Manhattan. Il s’est récemment produit au Lincoln Center, aux Nations unies et avec le violoniste Joshua Bell.

Ian Tomaz est un pianiste américain actuellement basé à Paris, France. Il est un étudiant depuis 2021 a l’Ecole Normale de Musique de Paris Alfred Cortot, où il étudie avec Pascal Roge. Il passe l’année 2022-2023 en tant que boursier Harriet Hale Woolley à la Fondation des Etats Unis, donne des concerts en tant qu’artiste en résidence à la FEU et en région parisienne tout en travaillant sur les grandes compositions solos, de chambre et de chanson savante de Francis Poulenc. Depuis son installation à Paris, il donnait des concerts à la Salle Cortot, au Musée J.J. Henner et le Centre Culturel Czech et a également été choisi comme boursier à part entière pour l’Académie de Musique Française, jouant pour des pianistes français de renom tels que Michel Beroff, Jacques Rouvier, Anne Queffelec, Marie Catherine Girod et Françoise Thinat. Il a commencé ses études à l’ENMP grâce au généreux soutien de la Bourse Marandon de la Société des Professeurs de Français et Francophones D’Amérique à New York.

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