L’objectif de cette manifestation scientifique, qui se déroulera le 11 et 12 juin à la FEU est de questionner les relations entre genre / sexe / race / validité et espace. Si l’espace est le produit de rapports sociaux, inversement, loin d’être le réceptacle passif des forces sociales, l’espace – selon la trilogie “espace vécu, conçu et perçu ” d’Henri Lefebvre – il structure et contribue à la reproduction mais aussi à la contestation des rapports sociaux. Est-il possible, dans un espace urbain marqué par les rapports sociaux de résister aux contraintes, de “queeriser” la ville ? Si l’on entend le terme “queer ” dans le sens où l’utilise Kath Browne[1] : “qui opère au-delà des pouvoirs et des contrôles qui assurent le respect de la normativité “, alors “queeriser la ville” implique de redessiner, reconceptualiser, repenser, recartographier, pour refaire les corps, les espaces et les géographies.
À l’heure de la montée en puissance des mouvements de révolte contre la normativité, le sexisme et la violence faite aux femmes et aux personnes dissidentes aux normes de genre et de sexualité, les questions que l’on espère soulever par cette manifestation scientifique et artistique sont au cœur de l’actualité politique. Des conférences plénières de spécialistes des espaces queers et des géographies des résistances ont été programmées. Sont également prévues des présentations d’artistes contemporain·es. Un certain nombre d’artistes ont accepté de présenter des performances qui utilisent le corps, sexué, genré, racisé, marqué par la classe et la validité, provocant en soi et pour soi une transformation des valeurs et des normes auxquelles il refuse de se conformer. L’intention transdiciplinaire de cette manifestation scientifique s’exprimera au travers et au-delà des territoires disciplinaires et des différences de champs, du militantisme à la performance en passant par la recherche. Cette manifestation sera en partie en visioconférence, le lien sera communiqué ultérieurement sur le site officiel.
Retrouvez le programme complet :
[1] Kath Browne, “Challenging queer geographies”. Antipode 38, p.885–93, 2006.
Informations pratiques
COVID : Le port du masque est obligatoire. Nous vous remercions d’utiliser le gel hydro-alcoolique à votre arrivée. Merci de respecter les consignes de distanciation physique en vigueur.
Accès: l’arrivée se fera côté jardin par le Grand Salon [plan d’accès].
Le nombre de places est limité, merci de vous inscrire en avance.
Pour l’atelier drag king, le nombre de place est très limité et vous pouvez déjà vous inscrire en envoyant un mail à Claire Finch : clairefinchparis8@gmail.com
Institutions & Laboratoires partenaires
Université Paris Nanterre, Centre de Recherches Anglophones, Université Paris 8, Legs, Transcrit, Fondation des Etats-Unis, Artec, Institut des Amériques.