La FEU est heureuse d’accueillir la deuxième journée de ce colloque international trilingue, qui se tiendra du 17 au 19 novembre à l’Ecole Normale Supérieure, à la Fondation des Etats-Unis et à la Maison Heinrich Heine.
Depuis une cinquantaine d’années, la traduction homophonique (homophonic translation, sound translation, Oberflächenübersetzung) a fait son entrée dans le champ littéraire international, où elle est pratiquée par un nombre croissant d’écrivains, aux États-Unis, en Allemagne, en France et au-delà. À la suite de quelques pionniers tels que Louis Zukofsky, Ernst Jandl ou les membres du groupe Oulipo, ce « genre » hétérodoxe, entre traduction et création, s’est largement diffusé sur le plan international, jusqu’à faire partie des exercices proposés aux étudiants dans les cours de creative writing. Jugée par d’aucuns comme une pratique inacceptable, illégitime voire peu éthique, cette approche de la traduction occupe néanmoins aujourd’hui une place essentielle au sein des formes littéraires expérimentales, en particulier dans le domaine de la poésie. Le principal objectif de ce premier colloque international consacré à la question sera de faire un premier état des lieux, en partant des aires littéraires où le genre a fait son apparition dès les années 1950 : États-Unis/Grande-Bretagne, France, Allemagne.